Taux d’incapacité – Tendinite - avf.fr
Qu’est-ce qu’une tendinite ?
Une tendinite est le résultat des réactions inflammatoires au niveau des tendons qui sont trop sollicités. Cela concerne surtout les articulations du bras et de la main. Mais cela peut aussi concerner également l’épaule. La tendinite se manifeste parfois dans le cadre du travail à cause de gestes répétitifs avec des efforts excessifs.
A titre d’exemple les professions suivantes sont souvent touchées par la tendinite :
- Les techniciens de surface,
- Hôtesse de caisse,
- Le travail à la chaîne.
La plupart du temps, l’inflammation disparaît après une période de repos. Cependant, il arrive que la tendinite entraîne une incapacité permanente.
Bon à savoir : La tendinite est la maladie professionnelle la plus fréquente. De ce fait, elle est reconnue en tant que maladie professionnelle. Ce qui facilite les démarches pour la faire reconnaître en tant que maladie professionnelle.
Qu’est-ce qu’une tendinopathie ?
La tendinopathie n’est pas une inflammation du tendon, contrairement à la tendinite, mais c’est une usure sur le long terme du tendon. Elle peut s’installer si une tendinite devient chronique.
Quelle est la durée d’un arrêt de travail pour une tendinite ?
Même si chaque cas est différent, en général, l’arrêt de travail pour une tendinite est aux alentours d’1 mois.
Comment faire reconnaître une tendinite en tant que maladie professionnelle ?
Si vous avez une tendinite liée à votre travail, vous devez vous adresser à la caisse primaire d’assurance maladie.
Pour se faire, vous devez prendre rendez-vous avec votre médecin qui attestera votre tendinite avec un certificat médical.
Ensuite, il faudra transmettre le certificat médical ainsi qu’une déclaration de maladie professionnelle à la CPAM. La CPAM se prononcera sur votre cas et vous tiendra informé de sa décision.
Tableau N°7 des maladies professionnelles concernant la tendinite
Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
DÉSIGNATION DES MALADIES | DÉLAI de prise en charge | LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX susceptibles de provoquer ces maladies |
– UNE – | ||
Epaule | ||
Tendinopathie aiguë non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs. | 30 jours | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction (**) avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins 3 h 30 par jour en cumulé. |
Tendinopathie chronique non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). | 6 mois (sous réserve d’une durée d’exposition de 6 mois) | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction (**) :
– avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins deux heures par jour en cumulé ou – avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé. |
Rupture partielle ou transfixiante de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). | 1 an (sous réserve d’une durée d’exposition d’un an) | Travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction (**) :
– avec un angle supérieur ou égal à 60° pendant au moins deux heures par jour en cumulé ou – avec un angle supérieur ou égal à 90° pendant au moins une heure par jour en cumulé. |
(*) Ou un arthroscanner en cas de contre-indication à l’IRM.
(**) Les mouvements en abduction correspondent aux mouvements entraînant un décollement des bras par rapport au corps. | ||
– B – | ||
Coude | ||
Tendinopathie d’insertion des muscles épicondyliens associée ou non à un syndrome du tunnel radial. | 14 jours | Travaux comportant habituellement des mouvements répétés de préhension ou d’extension de la main sur l’avant-bras ou des mouvements de pronosupination. |
Tendinopathie d’insertion des muscles épitrochléens | 14 jours | Travaux comportant habituellement des mouvements répétés d’adduction ou de flexion et pronation de la main et du poignet ou des mouvements de pronosupination. |
Hygroma : épanchement des bourses séreuses ou atteintes inflammatoires des tissus sous-cutanés des zones d’appui du coude.
– forme aiguë ; – forme chronique. | 7 jours
90 jours | Travaux comportant habituellement un appui prolongé sur la face postérieure du coude. |
Syndrome canalaire du nerf ulnaire dans la gouttière épithrochléo-oléocranienne confirmé par électroneuromyographie (EMG) | 90 jours (sous réserve d’une durée d’exposition de 90 jours) | Travaux comportant habituellement des mouvements répétitifs et/ou des postures maintenues en flexion forcée.
Travaux comportant habituellement un appui prolongé sur la face postérieure du coude. |
– C – | ||
Poignet – Main et doigt | ||
tendinite. | 7 jours | Travaux comportant de façon habituelle des mouvements répétés ou prolongés des tendons fléchisseurs ou extenseurs de la main et des doigts. |
Ténosynovite. | 7 jours | |
Syndrome du canal carpien. | 30 jours | Travaux comportant de façon habituelle, soit des mouvements répétés ou prolongés d’extension du poignet ou de préhension de la main, soit un appui carpien, soit une pression prolongée ou répétée sur le talon de la main. |
Syndrome de la loge de Guyon. | 30 jours | |
– D – | ||
Genou | ||
Syndrome de compression du nerf sciatique poplité externe. | 7 jours | Travaux comportant de manière habituelle une position accroupie prolongée. |
Hygromas : | ||
– hygroma aigu des bourses séreuses ou atteinte inflammatoire des tissus sous-cutanés des zones d’appui du genou ; | 7 jours | Travaux comportant de manière habituelle un appui prolongé sur le genou. |
– hygroma chronique des bourses séreuses. | 90 jours | Travaux comportant de manière habituelle un appui prolongé sur le genou. |
Tendinite sous-quadricipitale ou rotulienne. | 7 jours | Travaux comportant de manière habituelle des mouvements répétés d’extension ou de flexion prolongées du genou. |
Tendinite de la patte d’oie. | 7 jours | Travaux comportant de manière habituelle des mouvements répétés d’extension ou de flexion prolongées du genou. |
– E – | ||
Cheville et pied | ||
Tendinite achiléenne. | 7 jours | Travaux comportant de manière habituelle des efforts pratiqués en station prolongée sur la pointe des pieds. |
Comment faire reconnaître votre maladie professionnelle tendinite ?
Il faut d’abord que vous ayez un diagnostic clinique médical qui indique cette pathologie.
Ensuite regarder dans le tableaux des maladies professionnelle la liste de pathologies ( voir sur le site la rubrique ) si les critères semblent réunis.
Enfin la CPAM doit être avertie d’un arrêt de travail maladie dans le délai de 15 jours. C’est votre médecin traitant qui remplie la déclaration. La CPAM adresse ensuite un formulaire à compléter et à renvoyer.
Si la maladie est prévue dans le tableau la décision sera rapide. Si elle n’est pas prévue celle-ci fera l’objet d’une étude mais que si cette maladie tendinite entraîne une incapacité d’au moins 25 pour cent. La CPAM fait une enquête auprès du CRRMP. C’est le CRRMP qui rend son avis positif ou non. La CPAM a trois mois pour statuer sur le caractère de la maladie est professionnelle ou non.
Le délai de reconnaissance de maladie professionnelle tendinite est donc de trois mois ou de six mois quand le dossier passe par le CRRMP. Passé ce délai il y a accord tacite de reconnaissance de la maladie professionnelle tendinite.
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Patrick Kloepfer
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